01/04/2011

Pratiquer en étant diminué

Depuis un peu plus de deux mois, j’ai un genou qui me fait des caprices, des douleurs et qui refuse d’obéir aux ordres venus de plus haut (du cerveau !). En fait, il y avait une gêne au genou opposé et je pense qu’en essayant de compenser, j’ai un peu abîmé l’autre. Il faut dire que durant une période, j’ai enchaîné les heures et les heures de cours, ce qui n’a pas arrangé le problème. Après deux visites médicales qui m’ont diagnostiqué l’un une arthrose et l’autre un problème ligamentaire, je me suis pris un peu en main « naturellement » n’étant pas trop adepte du « Voltarene & co » et me disant qu’il était temps de travailler sur moi-même avec les outils appris çà et là, en particulier lors du Shiatsu. J'ai quand même continué à pratiquer en faisant bien attention aux mouvements de l'os.


Genoux en vacances

Après un petit temps durant lequel, mon genou ressemblait à une pastèque (ce qui l’a fait rater un stage intéressant) et aussi à ce fruit emballé d’une genouillère, les soins à base de compresses, huiles essentielles et Shiatsu sur des points spécifiques ont commencé à faire leur effet et je peux maintenant tenir en seiza, ce qui était impossible jusqu’il y a peu, pratiquer à nouveau les chutes et j’ai même pu recommencé certains Makko-Ho, ce qui m’avait grandement manqué. Certains exercices, bien sûr, comme les Maho, Tenchijin et Shiko descendent encore moins qu’à l’accoutumée mais je sens une amélioration certaine.


Argile réparatrice

Je précise que ce blog n’a pas pour but de devenir un journal médical narrant les aventures du « genou » et cette petite douleur n’est rien comparée à ce que d’autres peuvent vivre, surtout en cette période.

Simplement, cette anecdote pose la question de savoir s’il est raisonnable de pratiquer en étant diminué par une blessure ou par la maladie. Certains médecins crieront « au fou » mais je pense que c’est là un moyen de tester son corps et d’éprouver ses limites, à condition que cela ne soit pas trop chronique s'entend. Evidemment, à une époque à laquelle dès le moindre rhume ou la diffusion de « Koh lanta » , on préfère rester chez soi plutôt que d'aller sur les tatamis, il faut pour cela avoir la vraie passion des Budos…

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