29/05/2015

Kishintaikai, la deuxième édition

Une deuxième édition qui, pour ma petite part, a débuté le dimanche avec une journée à l’Akitaikai de Paris. De biens chouettes moments avec Simon Pujol dont j’ai vraiment apprécié le cours, je m’attendais à quelque chose d’assez « dur » et j’ai été agréablement surpris de la fluidité et de la souplesse du Goshinkai.

Leo Tamaki en uke

Leo Tamaki en uke

Enchaînement ensuite par deux cours avec Hino Sensei dont les gestes sont toujours aussi fascinants et subjuguants, ce même après trois jours passés avec lui en Belgique. Le Systema m’attirait mais la fatigue était là et je me suis contenté de regarder l’excellent cours de Benoît Hauray.
Ce premier jour fut aussi l’occasion de rencontrer pour « de vrai » plusieurs « amis virtuels » (dont les biens sympathiques Noémie Guillois, Nathalie Poisson, Farouk Benouali, Guillaume Roux et Sylvain des Cailloux) et de revoir des têtes bien connues.

L'entrée du Dojo

L’entrée du Dojo

Le dimanche terminé, départ vers Reims en bonne compagnie pour découvrir les installations du CREPS. Et quelles installations, un Dojo comme vous n’en avez jamais vu, à coup sûr…
Comme la première édition, tout est très bien organisé et quel plaisir de retrouver des amis perdus de vue depuis l’an passé ou croisés régulièrement ou moins souvent.
Tous passionnés par le Kishinkai et intéressés par l’enseignement de Leo Tamaki, Issei Tamaki, Tanguy Levourch et Julien coup.
Des pratiquants venus des quatre coins de la France mais également des espagnols, des hollandais et des…belges, sans oublier les bretons 😉
Le génie et la merveilleuse idée de Léo, de rassembler des gens de tous les horizons.

Le superbe Dojo, la solitude du suburi

Le superbe Dojo, la solitude du suburi

Après une bonne nuit de sommeil, direction le Dojo pour le premier cours à…08h.
Vu le jour de Pentecôte, celui-ci est comble.
D’emblée, Leo nous annonce que l’accent va être mis sur le « rythme », ce qui va apparaître au fil des cours avec les différents enseignants.
Les chutes et les enchaînements de techniques par séries de trente vont se succéder et parfois entremêlés de périodes de calme, on monte, on descend…

Rythme

Rythme

Mais l’enseignement ne s’est pas uniquement limité à cela et, au contraire, fut d’une richesse peu commune. Peut-être parce que nous commençons à percevoir la profondeur du travail. Peut-être parce que six heures trente de pratique quotidienne vous malaxe, vous pétrit un peu comme un pain bien artisanal…

Julien expliquant

Julien expliquant

Et certainement parce que les quatre professeurs ont pu nous donner de leur savoir et nous faire ressentir des sensations plus qu’intéressantes.
La plupart des mouvements avaient déjà été vu lors de divers stages mais ont été ici revus, approfondis, mis en diverses situations, avec divers ressentis, avec diverses sensibilités, avec des partenaires de toutes directions.

Suburi avec Léo

Suburi avec Léo

L’étude des armes fut, évidemment, fort intense avec une heure de cours quotidienne donnée par Léo dont un cours de Jo en extérieur bien agréable et des indications données par les autres enseignants lors des différents cours.

Même durant la pause, des indications de Tanguy

Même durant la pause, des indications de Tanguy

Du point de vue du pratiquant, ce fut de très haut niveau, les partenaires étant pour la plupart des habitués de l’Ecole. Et si une grande place était donnée à l’intensité, le ressenti et les façons de « prendre » l’uke étaient, comme à l’habitude, bien présents.

Que peuvent bien se raconter un Shiatsuki et un vigneron...?

Que peuvent bien se raconter un Shiatsuki et un vigneron…?

Du point de vue de l’enseignant, un tel stage vous donne de la matière pour pas mal de temps, c’est sûr.
Je retiendrai, en particulier, le travail en « marche namba » et les différentes approches qui en ont découlé, je ne travaille pas trop cet élément et j’avoue avoir été pas mal perdu sur ces déplacements. Mais ce fut très riche en sensations.
Le fait également de toujours prendre la ligne, le centre, de manière incisive mais en bienveillance, a également été bien abordé et constituera de beaux panels de recherche.

Attentifs et concentrés

Attentifs et concentrés

Comme écrit plus haut, pas mal de mouvements avaient déjà été « aperçus » lors de stages mais je n’en avais saisi que l’épiderme, il y a derrière chaque mouvement une autre vision parfois indécelable au premier abord. Ici, le niveau de pratique a fait que le derme est un peu apparu…

Travail au Ken

Travail au Ken

L’enseignement, ce sont aussi les examens pour celles et ceux qui en ont le besoin et lors de cette session, trois candidats présentaient. Deux Shodan ,Noémie Guillois et Thomas Maltey, élèves de Tanguy et qui ont livré une très belle prestation en précision et fluidité, bravo à eux.
Et un Sandan, Alexandre Grzegorczyk, qui m’a vraiment épaté. Je ne fus pas le seul d’ailleurs car on aurait pu entendre une mouche voler tellement les pratiquants présents furent subjugués et même accrochés à ses mouvements. Du pur grand art et personnellement, le plus bel examen qu’il m’aie été permis de voir. Félicitations, Alex!

Explications par Léo

Explications par Léo

Finalement, ces quelques jours furent fabuleux, par la technique bien sûr, par le ressenti aussi mais surtout par l’esprit. L’esprit de progresser ensemble, l’esprit d’aller plus loin mais aussi l’esprit de travailler avec tout le monde, que l’on soit débutant, que l’on soit jeune, senior, débutant, plus âgé. L’esprit du partage et de l’amitié en somme…
A l’an prochain!

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