22/10/2008

Après la pluie…

Un élève m’a passé quelques Dvd du génial Kurozawa. Je suis vraiment fan de ce cinéma et j’ai vraiment pris un grand plaisir à les visionner.
Outre le légendaire « Sept Samourais » que je ne vous ferais pas l’insulte de vous décrire, deux autres films étaient à l’affiche…
Le Garde du corps avec le fameux Toshiro Mifune (dont on peut retrouver une très complète biographie dans la revue de l’AFA) date de 1961 et est filmé en noir et blanc.
Au milieu du XIXe siecle le samourai Sanjuro loue ses services a une des bandes qui règnent sur un village au détriment des villageois. Voyant qu’on veut se débarrasser de lui après qu’il eut accompli la salle besogne, Sanjuro va décimer les deux bandes qui se déchirent le village. Le plus intéressant n’étant pas les scènes de combat (assez rares à vrai dire…) mais plutôt les stratagèmes utilisés pour monter les malandrins les uns contre les autres, un régal…
Pour l’anecdote, Toshiro Mifune (plus de 170 films à son actif !) était un expert dans le combat à mains nues et également 7ème Dan de Kendo….
Mon préféré des trois fut vraiment « Après la pluie » traduction de « Ame agaru », film tourné en 1999 dont Kurozawa écrivit le scénario et réalisé par Takashi Koizumi. L’acteur principal est, à mes yeux, assez inconnu, il s’agit de Akira Terao, né en 1947 et à la filmographie assez courte (7 films..), plutôt reconnu comme musicien mais qui campe ici un personnage original…

Tout commence par une après midi pluvieuse. Ishei Misawa et sa compagne souhaitent traverser le fleuve mais les mauvaises conditions climatiques les en empêchent… Obligés de s’abriter dans une auberge, le couple se repose et laisse défiler les heures d’attentes. Ishei Misawa passe son temps alors à aider les personnes dans le besoin, faisant preuve d’une extrême bonté, voire même de mansuétude. Un jour, alors qu’il se promène paisiblement dans la forêt en attendant la décrue de la rivière, il s’interpose dans une rixe entre deux jeunes samouraïs. Sa maîtrise du sabre et de l’art du combat réussit à dissuader les combattants à s’affronter. Plus loin en haut de la colline, un des gardes du seigneur Shigeaki à regarder cette magistrale démonstration du rônin. En quête d’un nouveau maître d’armes, celui-ci l’incite à rencontrer son seigneur afin de peut être devenir le nouvel homme fort de la petite cité.

Alors qu’il n’était plus rien sans son maître et que sa femme était malheureuse de le voir vivre sans passion, Ishei Misawa accepte cette rencontre….
Le reste est à découvrir, je ne vais pas vous livrer la fin…si vous désirez le voir.
Ce film sort vraiment de l’ordinaire car le Ronin, à l’inverse de Mifune qui a toujours l’air menaçant, est lui souriant et toujours prêt à aider son prochain.
En somme, l’idéal du Budo résumé en 88 minutes dans une belle poésie donnant une leçon d’humilité et d’humanité….

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