20 Nov Boire ou ne pas boire
Telle est la question…
Depuis mes petits débuts dans l’art noble, j’ai toujours entendu qu’il ne fallait pas boire pendant la pratique, je n’ai jamais su d’où cela venait et le cerveau humain étant fait pour être conditionné, je me suis toujours plié à ce « règlement ». J’ai même fait la « police » en dictant aux élèves « attention, interdiction… ». J’avais déjà vu ces injonctions lors de différents stages, en particulier un stage à Saint-Malo, avec Tamura Sensei au cours duquel un pratiquant avait quitté le tapis pour s’en aller s’abreuver et s’était bien fait sermonné.Depuis que j’ai fait la connaissance de Léo Tamaki et des maîtres qu’il fait venir chaque année, mon regard commence à changer. En effet, je les vois quasi tous avec une petite bouteille d’eau, n’hésitant pas à s’hydrater lorsque le besoin s’en fait sentir. Le plus souvent discrètement mais parfois moins discrètement 😉
Si, je l’avoue, cette attitude me choquait au début, je m’y suis habitué. Maintenant, habitué ne veut pas dire faire et je ne m’y fais pas moi-même. Comme je l’ai dit à un stage récent : « stage de trois heures, ne pas boire trois heures » (pourtant, je ne suis pas breton).
Mais le côté Yin a comme influence que je laisse maintenant boire les élèves (en dehors du tatami quand même!).
Tiens, je n’ai pas parlé du « boire après cours ou stage », là, euhhh, joker 🙂
Et si vous avez lu cet article jusqu’à la fin sans étancher votre soif, vous pouvez continuer la lecture sur ce forum traitant du sujet et reprenant des avis de toutes sortes : http://www.aiki-forum.com/index.php?/topic/1685-lhydratation-en-aikido/
Léo Tamaki
Posted at 13:13h, 20 novembreSalut Stéphane,
En effet lors de mes débuts j’ai appris comme toi à ne pas boire, tant au Karaté qu’en Aïkido. Et il est vrai que si le contre-exemple n’était pas venu de maîtres tels que Kuroda, Hino ou Kono, cela n’aurait pas eu un tel impact sur moi. Cela m’a fait réfléchir sur cette tradition, et peu à peu j’ai modifié mon comportement, buvant… lorsque j’ai soif 🙂 Mais je m’adapte évidemment aux lieux où je pratique, et s’il est de coutume de ne pas boire, je ne bois pas.
Je comprends que l’on souhaite que les pratiquants s’en abstiennent pour des raisons diverses. Ce que j’ai en tout cas remarqué, c’est que cela ne causait pas de chahut et se faisait toujours discrètement. Je trouve aussi que cela permet de garder une concentration qui revient parfois plus difficilement lorsque l’on fait une pause.
Amicalement,
Léo
Steph
Posted at 15:34h, 20 novembreHello Léo,
Je me rallie à ton idée car aussi, je n’apprécie pas les pauses. Difficile de redémarrer par après :-).
Maintenant, le fait de boire ne me pose plus de problèmes. Du moment que cela soit fait, comme tu l’écris, de façon discrète et dans le respect. Ce qui hélas n’est pas toujours le cas dans les dojos. Il y a une différence entre « boire caché » et faire de gros « glou glou » (çà s’est déjà vu et même entendu ;-))
A très bientôt
Steph