
18 Avr Parler dans le dos
Dos dos
Parler sur le dos des gens est une habitude bien répandue dans le monde et ce depuis la nuit des temps. Et on retrouve cette fâcheuse tendance dans bien des dojos et autour des tables d’après cours ou stages.Je n’échappe pas à cette règle et je me surprends de temps en temps à parler d’une telle ou telle personne ou d’un dojo en critiquant légèrement ou parfois moins gentiment 🙂
Maintenant, je suis certain que cela doit « parler » sur ma personne, de par certains choix ou écrits ou même de personnes fréquentées (j’en ai eu la preuve il y a quelques jours d’ailleurs).
Mais pourquoi parler sur d’autres personnes?
Je pense tout d’abord que cela est lié à la DIFFERENCE, on retrouve cela dans la société, les gens qui ne sont pas comme NOUS sont forcément différents, attitude qui peut conduire au racisme, à l’intolérance et à des manières encore plus extrémistes.
Dans les arts martiaux et dans l’Aikido à fortiori, on peut retrouver des aspects similaires, tout ce qui est différent est forcément suspect et donc critiquable.
Si quelqu’un ne pratique pas comme nous, mmmm, pas bon donc on va essayer de le descendre par les mots. Si quelqu’un est dans un autre groupement, fédération ou style, même leitmotiv. Et si la façon de faire n’est pas la même , itou.
On s’éloigne quand même fortement de l’idéal voulu par O Sensei, l‘HARMONIE.
Peut-on créer des mots?
On peut provoquer le parler sur soi quand même en n’étant pas comme les autres et en l’affichant grandement ou du moins en ne le cachant pas. Il y a parfois une forme de provoquation voulue ou non voulue à générer des mots à l’encontre du destinataire.
Il y aussi « l’allumage », on lance un mot ou plusieurs ou sachant que cela va déclencher un tapage dans le dos en règles. Par exemple : « tiens, hier, j’étais au Sakura et c’était pas terrible ». Là-dessus, il y a risque d’enchaînement vers le négatif.
Et si on parlait en bien?
Aujourd’hui, quelques temps après la disparition de Nelson Mandela, beaucoup de monde se réclame « fan » de ce grand homme qui avait pardonné à ses tortionnaires d’antan et voulait que son peuple reste uni quelques soient les différences. Mais certains d’entre eux parleront peut-être dès ce soir sur le dos des autres.
Alors, n’est-ce pas le jour idéal pour commencer le « bien » et la non-médisance?
Soyons optimistes…
mujushin aikido
Posted at 19:07h, 18 avrilil est toujours plus facile devoir la paille dans l’ oeil du voisin que la poutre qui se trouve dans le sien.
Pour ma part, j’essaye d’être le plus direct possible, en étant diplomate.
Le problème est que la franchise est très mal comprise ou mal interprétée de nos jours.
Cordialement.
Steph
Posted at 19:10h, 18 avrilMerci du commentaire, Marc 🙂
J’aime bien l’allusion à la paille et la poutre.
Maintenant, nul n’est parfait et comme tu l’écris, le fait de dire les choses directement n’est pas toujours bien perçu.
A très très bientôt 🙂
Stéphane
Graf Al
Posted at 20:18h, 18 avrilOhayô Gozaimasu
Bravo pour ce sympatoche billet d’humeur, en effet je me surprends et je me soigne, finalement les attitudes parlent d’elle même quand elles sont affichées.
Pas plus tard qu’aujourd’hui à l’intention d’une élève je lui ai raconté pourquoi je ne fréquentais plus certaines personnes provenant d’un dojo ! parce que justement ça « discutait » sec sur les uns et les autres avec des arguments plutôt déplacés, des jugements de valeur totalement nauséeux, le comportement me paraissant plus que suspect depuis bien longtemps je me suis dit qu’il fallait que je m’efface.
Par contre quand ces dernières viennent me voir lors de stages je me permets franchement de les remettre à leurs places
Cordialement
Alain
Steph
Posted at 20:45h, 18 avrilKombawa,
Merci Alain. Ce billet avait été déjà publié il y a quelques années mais il revient au devant de la scène suite à certains propos entendus à mon égard.
J’avais écris une autre version nettement moins gentille 🙂 mais je me suis souvenu de Nelson Mandela 😉
Très beau we en Alsace.
Steph
Karine
Posted at 20:49h, 18 avrilPour ma part, je suis très naïve et un peu trop dans mon monde pour remarquer ces bavardages et autres quolibets. Dans un sens, ça a ses avantages. Heureux les ignorants :op
Steph
Posted at 20:52h, 18 avrilUn jour, tu verras, petit scarabée 😉
Mais c’est cool, on t’adore comme çà 🙂
Bisous
Steph
Luc (Rôshinkan zendo)
Posted at 21:05h, 18 avrilSadly, we’re usually so preoccupied with our own confort and security that we don’t give much thought to what others might be going through. But… we are able to see in an other way. No time to lose 🙂
Steph
Posted at 21:10h, 18 avril« No time to lose 🙂 »
indeed, my friend 😉
taro
Posted at 23:46h, 18 avrilC’est simple pourtant : il suffit de ne parler des absents qu’en leur présence. 🙂
Steph
Posted at 00:50h, 19 avrilBonne idée, Taro 🙂
ian
Posted at 07:17h, 19 avrilBonjour. Il me semble qu’être public même dans un microcosme c’est amplifié le phénomène. Ensuite c’est aussi surtout positif. Parce que c’est bien une attaque cachée qui nous vient par surprise et alors notre niveau d’appréhender nous apparaît sans détour 😉
Steph
Posted at 10:21h, 19 avrilUn ushiro parlé en quelque sorte 😉
Merci Ian pour la visite
Steph