08/08/2016

Aïkido, santé, évolution de la vie

L’Aikido est un art martial traditionnel basé sur la mise en œuvre du ki.
Pour parler de sa relation avec la santé, nous utiliserons les médecines traditionnelles orientales qui ont pour fondement des principes immuables dans le temps, qui pendant des milliers d’années ont fait leurs preuves et qui sont encore vivantes de nos jours.
Dans la tradition orientale, c’est l’harmonie de l’Humain avec les lois de la nature qui lui permet d’optimiser son état de santé. Les principes en sont définis dans le Huangdi Neijing Suwen 1 et 2 (datant d’environ 2600 ans avant JC) par un dialogue entre Qi Bo maitre céleste et l’empereur jaune Huangdi.
Extrait du suwen 2 : « Les quatre saisons du yin/yang sont fin et commencement des dix milles êtres, tronc de la mort et de la vie. Aller à contre- courant, c’est la catastrophe qui détruit la vie. Suivre le courant, c’est prévenir la maladie, c’est cela obtenir la voie. »

Les temps de la vie

Les ancêtres
Pour commencer nous regarderons la santé des ancêtres et des parents, leurs potentialités, leurs modes de vie (nourriture, activités, etc..), leurs lieux de vie, leurs états physiologiques, psychologiques et spirituels, ainsi que le moment et la manière de la procréation, les différentes étapes de la grossesse, tous ces éléments seront des facteurs déterminants pour le futur enfant.
Georges OSHAWA, créateur de la macrobiotique, relate dans l’un de ses ouvrages une analyse de cet environnement pour le fondateur de l’aikido O sensei Morihei UESHIBA, il devrait la formation de sa constitution aux conditions suivantes:
-conditions géographiques et climatiques Yang où vit la famille,
-sa vie embryonnaire très Yang (de mars à décembre) 6 mois chauds (yang), 3 mois Yin (oct, ,nov, déc) avec activité de la mère dans les champs.
-travaux campagnard depuis son enfance.
-après 15 ans vie en dehors de sa famille, seul à Tokyo, gagnant sa vie, étudiant le Budo et vivant dans la pauvreté
-vie laborieuse à Hokkaido sous un climat très froid.

L’enfance
correspond au printemps, qui est le jaillissement et la poussée de la vie, c’est la découverte du monde extérieur, du jeu, de la souplesse, de la liberté et de l’éducation. L’entraînement à l’aikido peut commencer vers 4 ou 5 ans sous une forme ludique, mais la période favorable est vers 7 ans pour les filles et 8 ans pour les garçons. C’est vers cet âge que le corps énergétique a fini son organisation. Le keiko devra être précis, très souple, avec une certaine rigueur, une grande discipline et si possible le cours sera dirigé par l’enseignant le plus qualifié et expérimenté du club, c’est aussi la phrase de l’apprentissage.

L’adolescence et début de l’age mûr
correspond à l’été qui prospère, parfait la technique, qui est aussi l’apogée de la vitalité. C’est la recherche de la puissance (sans oublier les principes d’aiki) de l’endurance, et aussi de la perfection technique. Le keiko sera intense, continu, avec une forte transpiration, le cours sera dirigé par un enseignant plein de vitalité, c’est la phase du pétrissage.

L’âge mûr adulte
correspond à l’automne, paix, tranquillité, équilibre et retour sur soi, c’est la recherche intérieure, trouver ses propres règles, son propre ordre de vie et de pratique. Le keiko sera orienté vers le subtil, la force physique sera minimisée, des pratiques complémentaires (diététique, méditation etc..) ainsi qu’un massage régulier par un tiers seront nécessaires pour aider le corps dans ses prochaines étapes, c’est la phase de transformation.
Pour ma petite part, c’est vraiment mon ressenti de l’instant et d’un sentiment depuis plusieurs années et qui m’a conduit vers la pratique Kishinkai, vers le Shiatsu et l’étude du Yoga. Je pense me situer entre ce point et le suivant…

La vieillesse
correspond à l’hiver, tourné vers soi, occupé à se posséder, c’est l’écoute de ses propres vibrations, c’est la préparation de la racine d’un nouveau jaillissement. Le keiko sera dans la paix du coeur, dans le non agir, dans le vide, c’est la phase d’aboutissement.

Ce qui précède est théorique, il est évident qu’en fonction des personnes et leur début dans la pratique une adaptation sera nécessaire, mais les principes demeurent.

« Notre corps, issu de celui de nos parents, appartient à la Terre ainsi qu’au Ciel. Ce corps est si vénérable que rien ne peut le remplacer »

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