17/09/2010

Aunkaï, Aïki, santé…

Suite à l’annonce du stage avec Akuzawa Sensei, j’ai reçu pas mal de questions sur l’évènement et l’art en particulier, tout comme lors de la première Masterclass d’ailleurs.
Une de celles-ci provenait d’un ami prof d’Aïkido me demandant en substance si je faisais un rapport avec l’Aïki ou si c’était toute autre chose.

A cela, je ne peux répondre que par ma petite expérience personnelle Aunkai, c'est-à-dire cinq heures de pratique.

Je pense néanmoins que l’on peut faire plusieurs parallèles avec la pratique Aïkido ou du moins, trouver des outils qui vont améliorer notre manière de bouger.
Un exemple, une des bases de la pratique Aunkai est « Agete», un exercice un peu similaire à kokyu-ho mais exécuté de façon différente. D’autres concepts peuvent également être utilisé tels les poussées des mains qui permettent de travailler en relâché et de développer notre énergie.

De même, ce que l’on nomme le « tanren », ce qui peut se traduire par la « forge » du corps, en entendant par là développer un habit corporel tendant le plus possible vers la pratique martiale.
Il existe bien d’autres parallèles car la filiation Aïki est bien évidente. En effet, Akuzawa Sensei fut élève de Sagawa Sensei qui était un des compagnons d’entraînement d’O Sensei auprès de Takeda Sokaku, le célèbre maître de Daïto Ryu et poursuivi par la suite sa recherche avec Kimura Sensei, successeur de Maitre Sagawa. Ils ont donc acquis la même base même si, par la suite, leur chemin a un peu divergé. A ce sujet, je vous conseille l’excellent article de Léo Tamaki sur ce grand personnage du Daïto Ryu.

Pour ma modeste part, j’ai vraiment apprécié et j’y retournerai avec grand plaisir, maintenant ma petite recherche n’est peut-être pas celle d’autres, chacun fait ce qu’il lui plaît…
Les arbres peuvent avoir plusieurs branches, certains feront de l’Aïki et uniquement cela et d’autres chercheront à travers d’autres disciplines.
Un fait en tout cas est sûr, on ne sort pas indemne d’un stage avec Akuzawa Sensei, émotionnellement parlant, car on peut vraiment découvrir l’efficacité destructrice tout en relâchement.

Depuis ma rencontre avec ce Sensei, lorsque j’entends certains parler d’efficacité, je souris intérieurement et certaines images me viennent dans la tête.

La question posée est intéressante et me rappelle celle posée il y a quelques années par un collègue prof qui me demandait si le Shiatsu aidait dans l’Aïkido, j’avais été surpris par la question et devant ma mine réfléchie, mon interlocuteur me relança, avec une certaine agressivité (comme si je me livrais à quelques pratiques démoniaques), j’avais répondu « oui, çà peut aider »…
Je pense d’ailleurs que tout est intimement lié et qu’à une époque arts martiaux et arts de santé se mélangeaient allégrement (voir cet intéressant article d’Ivan Bel), pratique qui a, hélas, un peu disparu avec le temps. On préfère nettement les résultats négatifs aux effets positifs.

Pourtant, il suffit de distinguer les points utilisés lors des techniques d’immobilisation pour qu’un simple étudiant en Shiatsu reconnaisse les points pressés et contrôlés. Nous avons pu d’ailleurs admirer Kono Senseï qui nous a fait une application de Nikkyo sans contrôle articulaire mais avec une action sur le méridien.
Tout se rejoint, finalement, vers le même but.
Quoique l’on fasse, il faut prendre du bonheur dans la pratique et apprendre de partout.
Cette simple remarque s’avère être la source d’un nombre incalculable de réflexions, merci…

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