18/05/2011

Conscience et ressenti

Conscience et ressenti, Ishiki et Kanjiru, deux termes à  retenir qui furent les leitmotiv du stage avec Léo Tamaki qui avait lieu ce dernier week-end. A mon humble avis, ces deux mots et "actions" sont intimement liés et il est bien difficile de les détacher. Bien sûr, les moyens pour arriver à "comprendre" sont multiples, ici les sensations furent développées par des exercices aussi variés qu'intéressants.

Ukemi
Des chutes très relâchées, très agréables, il faut prendre conscience de ce qui se passe lors de tel ou tel geste, sommes-nous relâchés? avons-nous des tensions, des blocages? suis-je du bon côté? que faire pour y remédier?

Le travail s'est articulé autour de deux façons :
la chute arrière, départ couché sur le dos, arriver à rouler sans tensions et en douceur, très lentement, un exercice déjà maintes fois travaillé avec Léo mais qui me questionne toujours autant.
La chute avant avec un départ très bas et en alternant les possibilités, changement des mains, des bras, rouler d'un côté et arriver de l'autre puis du même côté.
Blind work
Conscience et ressenti au maximum durant cet exercice (que je me suis permis de nommer ainsi car pas de nom…).
un travail durant lequel le tori ou l'uke ont les yeux fermés, les gardent durant tout le temps et soit "subissent" ou "effectuent" la technique, vraiment intéressant au niveau du ressenti. Le ressenti est vraiment très haut, en particulier lors des chutes "en aveugle".

 

Ushiro
Travail en Ushiro avec le partenaire placé derrière le tori (comme on peut le voir sur certaines photos avec O Sensei). L'"oeil arrière" doit être bien ouvert, d'autres sensations…L'uke saisit les poignets d'uke et en un temps l'amène au sol sans à coup (pareil à une pression de Shiatsu). Puis Ushiro Kiri Otoshi dans la même position, là aussi, tout en relâchement, réussir à déséquilibrer le partenaire sans force. Si l'Uke effectuait ces premiers gestes, les mouvements suivants Nikkyo Ura et Sankyo était effectué par Tori avec la même idée de relâchement.

Le lendemain fut le théatre d'une révision de la veille avec cependant un changement de niveau lors du "Blind Work" dans le sens où les attaques furent différentes et plus nombreuses. La dernière heure fut consacrée à Yokomen Uchi dans une manière de départ très logique et découlant du pur Budo, le début d'une belle construction vers Ikkyo suivi d'un travail libre.
A chaque visite de Léo, le travail gagne en profondeur, apprendre à construire, à ressentir, le tout avant la technique elle-même, voilà une richesse qui plaît à beaucoup et que nous avons souvent tendance à oublier.
Merci à Léo de nous avoir encore fait découvrir des pans méconnus et à Julien, qui l'accompagnait, pour ses explications précises et sa bonne humeur sur le tatami et en dehors…

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