24/04/2009

Examens

Fin de saison approchant, les préparations en vue des examens commencent à battre leur plein au sein du Sakura et du Suki. Et ce mardi au Suki, j’ai poussé une élève (pas du tout débutante) vraiment dans ses derniers retranchements physiques la faisant travailler sans relâche avant que, exténuée et sur le point de nous faire partager son repas du soir…elle m’avoua jeûner depuis quatre jours, elle a vraiment du puiser au tréfonds de son énergie pour arriver au bout de la liste car quand le physique n’est plus du tout là, il ne reste que le ki…il n’empêche, cela aurait pu avoir des conséquences fâcheuses pour sa santé.

Evidemment, il n’est pas nécessaire de jeûner pour être prêt pour un examen ;o), bien que je sois persuadé que cela est bon pour le corps mais je n’y arrive pas encore, suis trop gourmand J
Il faut quand même en revanche un minimum de condition physique, surtout dans le cadre d’examens un peu sérieux, pas un du genre ou l’on ne fait pas grand-chose pour obtenir un grade supérieur, tout le monde d’ailleurs connaît mon humble avis sur la question.
Les grades ne sont finalement que le reflet de votre progression et de votre avancée dans l’art, ce n’est pas vraiment important en soi mais cela vous permet de vous situer sur le long chemin et surtout depuis vos débuts et depuis le dernier examen.
Pour les grades kyu, votre condition devrait être suffisante si vous pratiquez régulièrement à un rythme normal de deux cours/semaine, si vous suivez des stages et si vous avez une alimentation correcte, il va de soi que l’on tiendra compte des possibilités de chacun.
En revanche, pour les grades dan, je pense que là une préparation spécifique est vraiment nécessaire si vous voulez être en condition optimale ce jour-là, sauf si évidemment vous pratiquez à un rythme soutenu tous les jours de l’année, ce qui n’est pas le cas de tout le monde ;o).
 

Ci-dessous, un petit mémo d’examens pour les candidats Yudansha (ceintures noires) mais aussi valable pour les kyu. Certains auront certainement d’autres méthodes, ceci ne reste qu’un petit pense-bête…Et puis, il y les stakhanovistes des tatamis qui sont prêts rien que de pratiquer encore et encore.

La préparation physique :
Vu le stress généré souvent par l’appréhension de l’examen, votre respiration sera souvent diminuée grandement, le rythme de celle-ci n’est pas régulier et mal géré. On se retrouve souvent en état d’apnée (manque d’oxygène), ce qui provoque une fatigue très importante ne vous permettant plus de bouger correctement. D’où l’importance d’avoir une excellente condition physique, il faut être à 150% pour être à 75 % lors du passage !
Il est bon de faire un peu de cardio (footing, vélo, natation, etc…) basé sur un effort qui tournera autour de 30 minutes (souvent 15 min comme uke et 15 min comme tori). Evidemment, il ne faut pas commencer l’entraînement à une semaine de la date fatidique mais plusieurs mois auparavant de façon à ce que votre corps s’habitue à ce type d’effort. 
 
La préparation technique :
En plus de la préparation physique, la préparation technique revêt une grande importance.
Vous répéterez inlassablement le programme « kyu » et les techniques spécifiques du répertoire « Dan » et pas seulement les techniques demandées aux examens le plus souvent. Cette dernière méthode est adoptée par certains, à tel point que certains professeurs assistent aux examens, prennent des notes et tiennent des statistiques afin de préparer leurs élèves en ne se basant que sur celà, pauvre attitude qui fabrique souvent des "dan" à l’égo surdimensionné mais n’ayant pas le toujours le niveau…
Il est temps de malmener vos orteils par une pratique en suwari waza un peu plus intensive…
Il est bon aussi de travailler votre rythme, évoluez sur le même tempo pendant l’examen, sans accélérer ou ralentir, en évitant surtout d’être saccadé.
Travailler aussi votre ma ai (la distance).
Soyez relâché, sans utiliser trop vos muscles, en éliminant tensions et dureté, vous allez me dire c’est ca l’Aïki mais souvent on l’oublie lors de la présentation. Et ces éléments ressortent souvent à 400% car n’oubliez que vous êtes bien souvent seul muni de votre uke avec des dizaines d’yeux qui vous scrutent…
 
 

Le stress :
Presque tout le monde est stressé à l’idée de l’examen, aussi il faut réduire ce facteur en passant par exemples des « examens blancs » devant votre professeur et d’autres « gradés ».
Et bien gérer votre souffle, la respiration jouera un rôle essentiel
Travaillez avec votre ki…
Si vous êtes prêts physiquement et techniquement, cela ne posera pas de problème.
 
Relativiser :
Il ne faut pas trop s’attacher au matériel, ne pas trop penser aux conséquences de la réussite ou de l’échec. Si vous échouez, prenez cela comme un nouveau départ, corrigez vos erreurs et améliorer ce qui vous pose problème. Et prenez vraiment cela comme une fête…

 
Share This Article