09/12/2011

Manger et pratiquer

Il y a quelques temps, notre ami Léo répondait à un lecteur sur l’alimentation dans la pratique. Voilà un sujet intéressant que j’avais également modestement traité sur ce blog.
Le bien mangé est certainement un des éléments importants d’une bonne pratique. En effet, imaginez-vous le cas extrême qui vous amène à ingurgiter des frites, boulettes, mayonnaise tous les jours et ensuite vous retrouver le soir à faire des roulades sur le tatami, pas trop compatible…quoique j'aime bien les frites aussi…

Dans mon petit cas, je suis passé au cours de ma vie par toute sorte de phase allant du carnivore au « végévore ». De par mon éducation, j’ai été élevé dans l’idée de la viande, du beurre, du lait, etc. ce qui est peut-être la cause des raideurs et de la « non souplesse » que je peine à modifier.
Eh oui, à l’époque, il fallait manger son « steak » pour devenir fort !

Par la suite au gré de rencontres et de lectures, cette philosophie allait peu à peu s’estomper et aller vers une alimentation plus légumineuse, parfois complètement végétarienne et même macrobiotique comme lors de mes quelques années de cours Shiatsu durant lesquelles les enseignements de Frans Copers allaient grandement résonner en moi.

La macrobiotique a énormément de détracteurs et je ne suis pas sûr que manger tout le temps de cette façon soit bon pour l'organisme, ne fut ce que pour le plaisir de manger. Il n'empêche que suivre une cure de céréales sur le modèle de la monodiète vous nettoye bien l'organisme jusqu'au sang qui est purifié d'une certaine manière.

Si cela m’a fait beaucoup de bien, cela a aussi engendré quelques douleurs musculaires, en particulier après la lecture du livre de Jonathan Safran Foer « Faut-il manger des animaux » qui allait me laisser avec un profond dégoût pour le « carné » . Ces douleurs se situaient en particulier aux niveaux des cuisses et mollets. Après avoir un peu lu sur le sujet, j’en suis arrivé à la conclusion (peut-être erronée) que j’étais en déficience au niveau protéines et au niveau de certaines fibres, même si j’essayais de compenser par des substituts végétaux.
Depuis, je remange pas mal de protéines végétales et aussi un peu de viande et ses « bobos » ont peu à peu disparus, j’essaye quand même de manger de la viande biologique ou d‘élevage fermier.


Thierry Marx, le cuisinier samourai

Au fil du temps, je suis donc devenu un peu « flexitarien », croisement entre différentes espèces, qui est végétarien mais qui mange de la viande à l’occasion et je pense que c’est peut-être le meilleur chemin car l’arnaque est partout et on ne sait plus quoi trop manger, même le bio est devenu un grand marché pour les multinationales, il suffit de voir l’huile de palme présente dans quasi tous les produits (pauvre nutella!!!). Arnaque sur les légumes, sur les scampis élevés à coup d’antibiotiques et nourris aux déchets de porcherie, sur les graines germées d’Egypte ou de chine, sur les pommes du Chili, etc.

Et avant la pratique proprement dite ?
J’essaye de manger le plus frugal possible, un peu de miso me convient assez bien ou un peu de pain avec du fromage ou une salade, il vaut mieux éviter les spaga-bolo et autres Mac Do! Il est clair qu'il est plus intéressant de manger "veget" pour ne pas trop bloquer les muscles et articulations et également pour ne pas trop diminuer la souplesse.
Tout ceci n’est évidemment que ma petite expérience, chacun vivant la sienne…

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