28/01/2009

Un samedi de Shiatsu

Comme déjà écrit, notre vie de Budo est émaillée de rencontres, parfois belles, moins belles et d’autres pareilles à une étoile dans la nuit…
Il y a peu, dans le cadre de ma petite formation Shiatsu, j’ai eu la grande chance de faire la connaissance de Frans Copers. Frans Copers est président de la fédération belge de Shiatsu et travaille infatigablement pour ce noble art un peu partout dans le monde.
Une journée de samedi, de 09H30 à 17H30, à écouter cette personne qui a vraiment un parcours atypique. Parti aux Etats-Unis (à Boston) au début des années septante pour étudier la philosophie orientale, il y apprendra le Shiatsu (pour faire quelque chose dira-t-il) et la macrobiotique avec Michio Kushi, véritable expert en ces deux domaines.

A son retour en Belgique, il ouvre un restaurant végétarien tout en prodiguant des soins shiatsu à ceux qui le demande. De quelques clients « goûteurs », il passera en quelques années à…+-300 couverts par jour. Le shiatsu était de plus en plus présent ainsi que d’autres arts comme l’Aïkido, l’Iaido, le chado (voie du thé), le do in et le zazen. Avide de se perfectionner à la source, il revend sa florissante activité et part au Japon en 1984 pour y étudier avec les plus grands maîtres de la discipline tels Shizuko Yamamoto, Wataru Ohashi, Susumu Kimura, Kojun Harada et Akinobu Kishi
Parallèlement, il pratiquera à l’Aïkikai de Tokyo avec le Doshu de l’époque, Kishomaru Ueshiba fils du fondateur, et les autres maîtres instructeurs et en particulier Yamaguchi Senseï.

Il revient en Belgique ou il s’installe comme praticien professionnel tout en continuant l’Aïkido qu’il devra arrêter un peu plus tard après 15 ans de pratique, le shiatsu devenant trop prenant.
Le cours que nos deux groupes de formation ont suivi de concert était entièrement théorique mais quelle magistrale leçon, des principes de l’art à l’embryogenèse en passant par le concept yin et yang, les façons de se nourrir, des mots qui n’ont fait que nous conforter dans l’idée d’encore approfondir la matière…
J’ai particulièrement apprécié les façons de…s’asseoir…et de passer de seiza (sur les genoux) en agura (en tailleur) et inversement, je n’avais jamais vu cela de cette manière…digne…ce qui est vraiment important que l’on pratique le shiatsu ou les arts martiaux.

J’ai entendu dire que certaines personnes de l’an passé n’avaient pas trop apprécié cette certaine forme d’intransigeance mais cela est important, l’attitude…le shisei…
Et puis de recevoir un morceau de vie de quelqu’un ayant un vécu aussi intense doit être reçu comme un cadeau pareil à lorsque nous suivons un ancien senseï ayant cotoyé les racines de l’Aïki.
Un chouette repas le midi durant lequel chacun avait apporté quelque chose (quels bons gâteaux ;o) nous a permis d’approcher un peu plus notre hôte qui a vraiment des connaissances dans tous les domaines.
L’après-midi, nous avons fait quelques kokyu ho, évidemment j’ai été pris comme partenaire et ai vraiment ressenti une autre énergie, les gens ont pensé que je me laissais tomber, eh bien non, je n’ai pas pu résister…Il m’a dit avoir été content d’avoir pu rencontrer quelques aikidokas (David et moi-même) et qu’à chaque fois qu’il se trouvait en compagnie d’une telle personne, ces mains commençaient à bouger et partaient en technique…
Vivement la prochaine formation en sa compagnie qui portera sur la macrobiotique, une autre matière passionnante…
Le site de l’école de Frans Copers, Kimura Institute : ici

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