07/03/2010

Des enfants qui n’en sont plus

Lors d’un dernier cours,je me suis fait la remarque qu’un de mes jeunes elèves avait un hakama trop court ou alors qu’il le portait trop haut ou peut-être qu’il avait un pantalon trop long. J’ai du faire mes commentaires à haute voix car le père du dit-élève m’a fournit la réponse : "ils grandissent". Eh oui, voilà l’explication, et bien que ce ne soit point une raison pour ressembler à un "panda",  celà m’a ramené avec nostalgie à mes débuts d’enseignant enfants. Je me suis dis que j’avais connu certains élèves du Sakura juste sorti de l’état de bébé et maintenant les voilà aux portes de l’adolescence ou en plein dedans. J’ai recherché des photos de cette époque, j’en ai quelques-unes, notamment d’un cours ou l’on voit les débuts de Robin qui vient de passer brillamment son 3ème kyu et portera très bientôt l’hakama. Du garçon timoré de ses débuts, il est devenu un pratiquant assez précis et sûr de lui. Ses deux jeunes frères l’ont par ailleurs suivi sur les tatamis.

 Robin et qqes autres...
Robin au premier plan, Charles, PL, Charles-Antoine et Nathan…

Il en existe aussi de plus vieilles prises en 2002, on peut y découvrir le premier cours donné au Sakura ou nous étions…quatre. Il y avait Pierre-Louis, toujours présent huit ans plus tard en passe de devenir 1er kyu (ceinture marron), Louis qui a hélas arrêté depuis un an ou deux, votre serviteur (avec des cheveux ;o) et Thomas.

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Thomas a vraiment été mon premier élève en 1994 dans mon premier Dojo à Perwez, il n’a plus beaucoup pratiqué, occupé par de brillantes études, mais est maintenant de retour faisant un doctorat. Le temps passe… Je suis resté cinq ans là-bas et les jeunes n’étaient pas légion. A cette époque, je donnais cours sans expérience parachuté là-bas par mon professeur. Les leçons étaient très physiques et en fait je me suis rendu compte par la suite que j’enseignais de la même façon que lors des cours adultes subis en semaine. Pas étonnant que peu aient continué….

 
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En 2000 (jusque 2005), j’ai commencé à donner cours à l’Ecole La Farandole, école avec une population difficile, c’était le mercredi à 16H00 et je recevais des jeunes en situation précaire, la plupart issus de l’immigration, ils étaient là depuis l’heure du midi, autant dire l’état de surexcitation dans lequel ils arrivaient sur le tatami, j’ai remis ce cours à mon amie Thérèse Stragier qui a en plus créé plusieurs sections durant la semaine.

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Par la suite, j’ai enseigné en tant qu’assistant à l’American School, au Lycée Emile Jacqmain et aussi comme assistant à la Foret de Soignes et à l’Ecole Royale Militaire (cours que nous avons repris depuis au Suki Dojo). En 2002, lorsque j’ai ouvert le Sakura Dojo, j’avais déjà acquis une petite méthode de travail. Je suis fier de mes élèves car ils progressent tous vraiment très bien, les plus anciens font maintenant vraiment de l’Aïkido et ont vraiment un respect de l’étiquette quasi parfait. Des deux du début, nous sommes maintenant à plus de 100 inscrits, c’est dire le chemin accompli. Ces jeunes anciens qui s’éloignent de plus en plus de l’enfance prendront un jour les rennes du Dojo et donneront cours à leur tour pour faire germer les futures graines de l’Aïkido. Ainsi se perpétue le cycle…

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