Travailler à genoux…voilà le cauchemar de nombreux pratiquants, même si je trouve, voilà quelque chose que l’on travaille de moins en moins souvent ou moins…longtemps. Je me souviens il y a quelques années avoir passer des leçons entières dans cette position et aussi un stage avec Kanetsuka Sensei qui nous avait bien fait souffrir.
Personnellement, je pense que les occidentaux que nous sommes ne sont pas trop prêt physiquement et aussi pas fait pour le Suwari Waza. A quoi celà pourrait être dû? Une théorie est que, outre les aspects culturels qui ont fait que les asiatiques se déplacent depuis des millénaires à genoux, il y aussi peut-être…des raisons alimentaires. Nous mangeons certainement trop de viandes, fromages, chacuteries…ce qui à pour effet de durcir nos corps et nous bloquer dans des déplacements difficiles alors que les japonais, par exemple, consomment énormément de poissons, légumes et aussi énormément de soja, ce qui aurait pour effet de libérer le corps et de faciliter ces déplacements pour nous fastidieux (c’est juste un avis perçu après quelques leçons de macrobiotique…).
Sans vouloir démystifier la pratique de l’Aikido, il est nécessaire de comprendre que l’on travaille Suwari Waza sur nos tapis, non parce que les Samurais se déplaçaient de la sorte (Ce qui ne se fait jamais aujourd’hui dans notre société) mais parce ce type de travail possède des objectifs cohérents et indispensables à l’apprentissage de l’Aikido. Outre le fait qu’il renforce le bas du corps, il oblige le pratiquant à trouver son centre en relaxant cette partie inférieure. Pas de tricherie possible, ni de rattrapage de jambes. Si l’on ne bouge pas par le centre, on reste cloué sur place ou presque.
Au niveau de l’esprit, le travail pratiqué est le même que dans toutes les formes de travail Aikido : Atémi. (Envoyer du Ki). Bouger par le centre dans le sens d’Atémi s’appelle Irimi. L’objectif de Suwari Waza est d’actualiser sans cesse IRIMI. L’exercice majeur est représenté par Kokyu Ho qui consiste à être Atémi Irimi, par le centre puisqu’il n’y a pratiquement aucun déplacement. C’est l’expression pure du point central de l’homme contenant son esprit (Unification). Maître Tohei disait : « Après avoir compris et réalisé l’unification de l’Esprit et du Corps, personne ne réussissait à me renverser en Kokyu Ho, sauf Ô Senseï ».
Pour en savoir plus, voir cet cet article édité par la FFAB, ancien texte présentant bien la question mais que les moins avancés ne connaissent peût-être pas…